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Ce qui est nouveau et que l'artiste matérialise
dans sa peinture, c'est ce désir d'ailleurs. Il ne s'agit plus,
pour lui, de faire de simples marines, d'après nature. Il introduit
le monde inerte et silencieux des objets et des choses. Cependant, devant
ces toiles, l'émotion du spectateur dépasse le simple plaisir
que peut créer la représentation minutieuse et quasi réaliste
des objets quotidiens et familiers. L'artiste transmet sa vision intériorisée
des choses et, en faisant se rencontrer des objets insolites et, au-delà
de l'analyse descriptive, il provoque le rêve. Ce rêve, c'est
aussi la mer qui l'induit, cette mer, toujours suggérée en
toile de fond. Mais Pierre Roy nous en livre sa vision intellectualisée
– nous pouvons y voir une référence à la mer des écrits
de Nietzsche – même si l'artiste se refuse à toute interprétation
philosophique de sa peinture –, symbole de l'inconnu et de l'aventure spirituelle.
Les peintures concernées couvrent une brève
période qui s'étend de 1921 à 1923 . Selon nous, son
désir d'être nommé peintre de la marine explique très
vraisemblablement la récurrence de ce thème, approprié
bien évidemment aux exigences de la fonction requise. De même,
ce sont très certainement ces œuvres qui ont été jugées
"de tendance trop moderne" par une administration très conformiste
qui ne se "reconnaît" pas dans cette peinture.
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Pierre ROY
N°
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39
[L'EAU] ou [NATURE MORTE AVEC COQUILLE]
HUILE sur TOILE
(1921)
33 cm x 24 cm
P. R. en B, D/diagonale
Gal. Richard L. Feigen & Co., New York
Vente Bonhams-Knightsbridge, Londres, 5 novembre 1992
1925 Paris
1994 Nantes n° 19
Oeuvre similaire à N056 "Commission-Exportation"
et à NO9 "Figure de Proue".
The Little Review, 1926, n° 1, rep.
Cat. Vente Bonhams-Knightsbridge, Modern and contemporary
British and Continental Pictures and Sculptures", 5 novembre 1992, rep.
Cat. Nantes 1994, rep.C p. 53
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